Scénographie pour le musé de la préhistoire :

Le Musée national de Préhistoire accueille à ce jour la plus grande collection d’artefacts préhistorique d’Europe : pour plus de 7 millions d’objets
conservés, l’exposition en compte environ 12 500, permettant de parcourir une vaste période temporelle. Mais comment le visiteur peut-il
véritablement prendre conscience de la dimension portée par l’objet, des questions qu’il pose et de l’histoire qu’il porte ? C’est l’enjeu de quatre
projets d’étudiants en master, studio ARCHIREP (Architecture en représentation), à l’ENSA Nantes. Au travers d’une réflexion pluridisciplinaire, les
projets muséographiques mettent en scène les collections tout en brisant les limites du musée. Ils repensent la scénographie actuelle afin
d'inventer de nouvelles façons de transmettre le savoir.
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Les musées actuels sont basés sur la matérialité de ce qui est exposable sur les préceptes de l’archéologie du XIXe siècle. Le musée National de la Préhistoire des EYZIES est un site multipatrimonial qui est entré en contact avec l’ensa Nantes pour réfléchir aux alternatives possibles en termes de muséographie dans le cadre du studio de projet.
Ce projet est une réflexion sur les objets d’art mobile que compose la collection du musée, qui est d’ailleurs la plus substantielle en la matière en France. Lors de sa visite, nous avons pu constater que cet art mobile était desservi par la muséographie qui l’englobait. Certaines collections comme les propulseurs disposent de fines gravures que le spectateur ne peut que partiellement observer et ne peut pas toucher. Ces objets semblent aussi être dissociés de leurs lieux de découvertes et de leurs histoires, le spectateur n’en saisie donc pas toute l’importance. Les personnes aveugles ne peuvent pas actuellement visiter le musée, car aucune exposition n’est pour eux.
L’hyphosphère est une proposition en réponse à ces problématiques, prenant place dans la salle d’exposition temporaire, elle est facilement démontable et remontable avec 4 personnes en 2 jours. S’axant sur la période magdalénienne, l’hyphosphère est un dispositif immersif d’une vingtaine de minutes. Les spectateurs entrent dans cette microarchitecture qui évoque formellement les lamelles d’un champignon de pleurote.
